Annulée / Réalité et perceptions de la prison par l’opinion publique

Cette conférence organisée et animée, sous la direction scientifique de Franck Ludwiczak, par des étudiants du Master 2 Droit de la Matière Pénale avec le soutien du C3RD des l’associations AM2DMP et le Prétoire, s’intègre dans le cycle de conférences relatives à la confiance en droit pénal qui s’achèvera par le colloque du vendredi 15 avril 2022.

La question pénitentiaire en tant qu’élément d’une politique de sécurité est fréquemment au cœur des débats animant les campagnes électorales. Les propositions visant à réformer le régime carcéral français sont multiples : augmentation des places de prison, durcissement des conditions de détention, renforcement des peines… 

Ces revendications renvoient aux difficultés de l’institution pénitentiaire française qui, en son état actuel, peine à convaincre de son efficacité. Loin du principe d’encellulement individuel posé par la loi, la surpopulation carcérale est une réalité bien installée. Cette dernière est ainsi accusée de mettre en échec la fonction classique et préventive de la privation de liberté tout en favorisant la récidive. La faible représentation médiatique des conditions carcérales favorisée par des politiques très strictes d’accès au monde pénitentiaire a pour effet de fausser la perception qu’a l’opinion publique de la peine d’emprisonnement. Le questionnement est alors double. Il s’agit, d’une part, de découvrir les freins à l’accomplissement des missions de réinsertion et de prévention confiées aux établissements pénitentiaires. D’autre part, il conviendra de dégager les éléments d’une prise de conscience collective des conditions réelles de détention pouvant favoriser, à terme, l’émergence d’une prison plus respectueuse des droits de l’Homme.

Les interventions s’articuleront autour de 3 grandes questions :

• La perception souvent biaisée de la peine privative de liberté par l’opinion publique
• Une représentation médiatique lacunaire de la réalité carcérale ;
• Les enjeux d’une évolution de la représentation des lieux de privation de liberté