Colloque « Le renouvellement »

  • Colloque
  • 28 mai 2024
  • 09h-17h30

La journée d’étude examinera comment le renouvellement peut être perçu comme une crise ou une nécessité, révélant ainsi l’évolution constante de l’histoire. Les chercheurs exploreront les nuances du renouvellement, de son sens de recommencement à sa transformation. En utilisant la concordance des temps, ils éclaireront le présent en discutant des changements dans les savoirs, les normes et les institutions à travers différentes cultures et époques. Les discussions lors de la journée d’étude porteront sur des exemples historiques variés, illustrant les changements politiques, sociaux et scientifiques.

28
mai

Notre actualité traite le renouvellement comme un objet de crise, de panique, ou à l’inverse comme une nécessité. Cette journée d’étude vise à révéler que l’histoire est en perpétuel mouvement. Ainsi, les renouvellements de notre société, sans pour autant y porter un jugement de valeur, sont de l’ordre de la nature.

La notion même de renouvellement peut être un sujet de discussion car pour les périodes anciennes elle peut avoir un sens ambigu. En effet, le verbe de ce substantif peut exprimer l’idée « faire de nouveau » et dès le XIIe siècle « renouveler » réalise aussi l’idée de changement, de transformation avec une valeur méliorative. Le renouvellement comme le verbe, assume deux notions de « recommencement » et de « remplacement par du nouveau ». D’un autre côté, le renouvellement peut être vu comme un fait qui s’impose ou qui est choisi. Ces dimensions comme piste de réflexion permettront à cette journée étude d’être un atelier exploratoire pour les spécialistes qui y participeront. Les intervenants sont invités à identifier, s’il y a lieu, ces deux processus, dans le corpus qui leur est propre. Le silence des sources durant les périodes considérées trouvera toute sa place dans les débats. En tenant compte des risques d’anachronisme, les chercheurs par leur expertise peuvent tout à fait observer ces idées de renouvellement sans qu’elles soient explicitement énoncées par les sources.

L’usage de l’outil qu’est la concordance des temps permet d’interroger notre présent et le faire entrer en résonances avec le passé. Sans s’attacher à une histoire purement française, ces résonances peuvent être faites avec des traditions juridiques ou institutionnelles d’autres nations servant à mettre en relief s’il existe un âge axial en histoire du droit et des institutions.

Dans son rapport passé et futur, le passé n’est pas fixé et le futur n’est pas ouvert. Ce que nous nommons « temps » est en fait une collection complète de structures, de couches. Il n’y a pas qu’un seul temps : les temps sont légion. Il existe un temps différent pour chaque point de l’espace, mais aussi du droit, des institutions. Chaque phénomène qui se produit possède son temps propre, son propre rythme. Il n’en reste pas moins qu’il est en mouvement, il se renouvelle, voire se transforme. Le renouvellement naturel des populations entraîne le renouvellement de ces structures qui se superposent, qui in fine constitue les époques, périodes ou tranches de l’histoire. La formule chimique Ag+ + Cl → AgCl nous donne les outils pour observer ces renouvellements.

Les renouvellements qui seront étudiés peuvent, à titre indicatif, être une présentation des conditions dans lesquelles les savoirs, les normes, ou les institutions se sont renouvelés et cela dès les débuts de l’histoire tant en occident, qu’en orient. Ainsi, l’autre objet de cette journée d’étude est la détermination des natures des renouvellements. Selon une approche déconstructiviste : l’observation contemporaine ou a posteriori, l’identification de la nature, la réception et la réfraction de ces renouvellements sont des pistes de réflexion à partir desquels les discussions peuvent avoir lieu. Chaque session temporelle d’intervention sera suivie d’une discussion entre les participants à la journée d’étude.

Exemples non exhaustifs de renouvellement :

Programme

Formulaire d’inscription